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polar historique - Page 6

  • Traitor's Gate de Anne Perry

    Traitor's Gate

    de

    Anne Perry

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    "Pitt se redressa sur le banc de bois et observa avec bonheur les rayons du soleil couchant qui baignait d'une lueur dorée le vieux pommier dressé au milieu de la pelouse. Quelques semaines plus tôt, il avait emménagé avec sa famille dans cette nouvelle demeure, si familière au premier abord qu'il avait eu l'impression d'y revenir après un long voyage plutôt que de s'y installer pour la première fois."

    Quinze ans après avoir quitté le domaine familial des Desmond où il avait grandi et où son père était garde-chasse, Pitt a la surprise de recevoir Matthew Desmond, son ami d'enfance. Ce dernier est porteur de mauvaises nouvelles: son père, Sir Arthur Desmond, a été retrouvé mort dans son club londonien. Tout porte à croire qu'il aurait succombé à un mauvais mélange de brandy et de laudanum. La thèse la plus souvent évoquée est celle du regrettable accident. On murmure que le défunt avait commencé à perdre la tête et qu'il lançait dans des accusations farfelues contre d'éminents diplomates.

    Au contraire, Matthew est persuadé que son père a été assassiné car il menaçait des gens trop puissants. Il demande donc à Pitt de le prouver. Il lui confie également une autre affaire: retrouver l'espion qui copie des documents sur les enjeux britanniques en Afrique et les vend aux Allemands.

    Pitt accepte de relever le défi. Commence alors une enquête périlleuse pour sa carrière et pour ses proches, la menace du Cercle intérieur se faisant de plus en plus pesante.

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    Traitor's Gate en 1896

    Au mois d'avril, même si je n'ai pas encore publié mes billets, j'ai rattrapé mon retard dans la saga des Pitt et je suis ravie de pouvoir publier en même temps que mes copinautes.

    Même si je dois avouer que Traitor's Gate ne fait décidément pas partie de mes tomes préférés.

    Plusieurs affaires s'entrecroisent dans ce volume: celle de l'espionnage dans le Ministère des Colonies, celle de la mort de Sir Arthur Desmond et celle d'une autre personnalité, retrouvée noyée à Traitor's Gate. Toutes ont pour rapport l'Afrique. Et justement je me suis perdue dans l'exposé des enjeux politiques, stratégiques et militaires liés à ce continent. En effet, je maîtrise très peu l'histoire coloniale de l'Empire britannique et de l'Empire allemand. Or, la présentation qu'en fait Anne Perry et qui occupe tout un pan de l'intrigue ne m'a pas semblé toujours claire.

    A ce bémol de compréhension s'ajoute celui de la complexité de mener trois enquêtes en même temps. Là encore, comme elles ne se rejoignaient pas toutes à la fin, je n'ai pas compris le parti pris. Mais j'ai été bluffée par la résolution imaginée pour celle de Traitor's Gate et pour le meutre de Sir Arthur Desmond.

    De même, le climax de la fin m'a laissée pantelante. J'ai hâte d'en connaître les répercussions pour Thomas Pitt.

    Dans cet ouvrage, l'accent est mis sur ce héros (j'ai notamment aimé en apprendre plus sur son enfance à la campagne). Les apparitions de sa femme et de Lady Vespasia se font plus rares. Néanmoins, comme à son habitude, la romancière n'en oublie pas d'évoquer les problèmes liés à la condition féminine en cette fin de 19ème siècle. Elle aborde notamment le cas des femmes célibataires et l'émergence de certains courants qui souhaitent qu'elles aient les mêmes formations qu'un homme et puissent prétendre aux mêmes emplois.

    Bref, vous l'aurez compris: cet opus n'est pas le meilleur de la série mais j'aurais plaisir à retrouver Charlotte et Thomas en juin dans Pentecost Alley.

    Editions 10/18, 378 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Sybille et Belette et dans le cadre des challenges  Anne Perry, 19ème siècle et God save the livre 2014.

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  • Silence à Hanover Close

    Silence à Hanover Close

    de

    Anne Perry

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    "-Commissariat de Mayfair! annonça le cocher d'une voix forte, avant même l'arrêt du cab.

    Son ton laissait entendre qu'il n'appréciait guère ce genre d'endroit, même situé, comme celui-ci dans l'un des quartiers les plus élégants de la capitale."

    L'inspecteur Pitt se rend au commissariat de Mayfair afin de s'entretenir d'une affaire vieille de trois ans. En effet, ses supérieurs hiérarchiques lui ont demandé d'enquêter sur le meurtre de Mr York, survenu dans sa belle demeure de Hanover Close. A l'époque, on avait conclu à un cambriolage ayant dérapé mais notre héros sent qu'il doit vérifier cette hypothèse et innocenter Veronica, la veuve.

    Malheureusement, sa marge de manœuvre reste très réduite....

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    Voici la neuvième aventure des Pitt que je lis avec mes copinautes Bianca, Fanny, Céline et Sybille. Et c'est toujours un plaisir de retrouver ce couple d'enquêteurs.

    Contrairement aux opus précédents, ce roman ne s'ouvre pas sur une scène spectaculaire et macabre de découverte d'un cadavre. Cette fois-ci, la victime a été assassinée trois ans auparavant. Il s'agissait de Nicolas York, un diplomate. Comme sa veuve souhaite se remarier avec un autre membre du Foreign Office, les supérieurs hiérarchiques de Pitt veulent vérifier qu'elle n'a vraiment rien à voir avec ce décès.

    L'inspecteur réalise très vite qu'il ne dispose pas de tous les éléments du dossier et qu'il est très surveillé.

    Il parle de cette affaire à Charlotte en lui interdisant de s'en mêler. Mais la jeune femme et sa soeur, Emily, toujours plongée dans le chagrin consécutif à la perte de son époux, décident de contrevenir à cet ordre et de mener leurs propres investigations.

    Avec l'aide de Jack Radley, déjà croisé dans Meurtres à Cardington Crescent, Charlotte s'introduit auprès des York. Quant à Emily, elle décide de se faire engager comme femme de chambre de Veronica York. Une situation qui n'est pas sans présenter quelques dangers...

    Comme vous pouvez le voir, on retrouve le schéma habituel à cette série: d'un côté, Thomas et de l'autre, Charlotte et sa sœur. Tous les trois lancés sur des pistes différentes mais qui vont finalement, se rejoindre et révéler l'identité du ou des meurtriers (parfois l'avantage revient à Thomas, parfois à Charlotte).

    Ce qui fait l'originalité de Silence à Hanover Close réside dans l'engagement d'Emily comme domestique, capable d'espionner 24h sur 24 les présumés coupables. Elle se retrouve ainsi confrontée à plusieurs dangers: se faire découvrir comme mystificatrice (avec tout ce que cela pourrait impliquer pour sa réputation dans le monde) et/ou se faire surprendre par le coupable. Devant cette double menace, les passages qui la concernent se révèlent d'autant plus intéressants et font que les pages se tournent à toute vitesse.

    Son emploi de femme de chambre permet également à Anne Perry de dresser un portrait, encore plus en profondeur que dans les précédents volets, des conditions de vie des domestiques à l'époque victorienne.

    De plus, dans cet ouvrage, la romancière dépeint l'existence d'une veuve (les couleurs à porter, le délai à observer avant de pouvoir faire son retour en société..) et souligne la difficulté pour elle de ne pas se sentir enterrée vivante.

    Les scènes du quotidien des Pitt m'ont semblé plus nombreuses. Et j'ai bien aimé pouvoir m'attarder un peu plus dans leur maisonnée, notamment au moment des fêtes de Noël.

    J'ai apprécié aussi de retrouver certains protagonistes secondaires, tels que Lady Vespasia et...Jack Radley. J'attends d'ailleurs beaucoup de l'évolution des relations de ce dernier avec Emily.

    En ce qui concerne l'intrigue policière, elle m'a vivement intéressée. Je me suis promenée de fausse piste en fausse piste. Et, franchement, je ne m'attendais pas du tout à ce final...Même s'il semble tellement faire sens quand on le connaît.

    Bref, vous l'aurez compris: un très bon cru (sans doute le meilleur) de la série des Pitt. Je l'ai dévoré en une journée et j'attends beaucoup du prochain!

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 378 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Céline, Sybille et Bianca et dans le cadre des challenges Anne Perry, God save the livre 2013, 19ème siècle, La plume au féminin et Victorien.

    anneperry2-copie-1.jpg challenge 19ème siècle.jpgchallenge la plume au féminin.jpgChallenge-anglais.jpgchallenge victorien.png

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Rutland place

    Rutland place

    de

    Anne Perry

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    "Charlotte Pitt dévisagea avec surprise le garçon de courses et lui prit la lettre des mains. Les yeux ronds et vifs du jeune homme lui rendirent son regard. "Pourvu qu'il n'attende pas un pourboire" songea-t-elle. Leur récent emménagement dans cette nouvelle maison, plus spacieuse et plus aérée que la précédente, avec sa chambre d'amis et son minuscule jardin, avait mobilisé toutes leurs économies"

    Depuis quelque temps, plusieurs objets ont disparu dans le quartier de Rutland Place. Les domestiques sont soupçonnés mais personne n'a de véritable idée sur l'identité du ou des coupables.

    Parmi les affaires dérobées, se trouve un médaillon "d'une grande valeur sentimentale" où la mère de Charlotte avait dissimulé la photo d'un autre homme que son père.

    Craignant pour sa réputation si le bijou réapparaît dans de mauvaises mains, Caroline Ellison fait donc appel à sa fille pour résoudre cette énigme.

    C'est ainsi que notre héroïne se retrouver à enquêter à Rutland Place. Mais derrière les façades élégantes, le drame n'est jamais loin et bientôt, une des habitantes est retrouvée morte après avoir ingéré trop de belladonne. Accident? Suicide? Assassinat?

    Toutes les hypothèses sont à envisager...

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    Il s'agit de la cinquième enquête des Pitt que je découvre. Après avoir perdu leur fille aînée dans L'étrangleur de Cater Street, les Ellison ont déménagé à Rutland Place, "une promenade calme et élégante, bordée d'arbres". Mais le père de Charlotte, très pris par ses affaires, a commencé à délaisser son épouse...Livrée à elle-même, Caroline a cherché du réconfort...Et bien vite, ses espoirs amoureux se sont tournés vers un voisin, le séduisant Paul Alaric, déjà entrevu dans Le crime de Parangon Walk.

    J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ce personnage. Une fois encore, il m'a séduite par son attitude de gentleman. On sent qu'il plaît à toutes (même à Charlotte) et que son charisme doit être extraordinaire. Néanmoins, loin de se servir de cet atout, il conserve une attitude respectueuse vis-à-vis de la gent féminine.

    Je me suis même demandé si Anne Perry, elle-même captivée par sa création, n'avait pas utilisé l'argument du médaillon et du portrait pour pouvoir le faire revenir dans un des tomes de sa série. J'ai en effet trouvé que l'intrigue bâtie autour de l'attirance de Caroline Ellison pour le Français n'avait pas grand intérêt.

    De même, l'intrigue policière ne m'a pas pas paru très intéressante. Elle ne se met en route qu'à la fin du premier tiers du roman. Et sa résolution semble traîner en longueur. Par ailleurs, la solution trouvée par Charlotte ne m'a pas pleinement satisfaite. Je l'ai jugée trop téléscopée.

    Une fois encore, Thomas Pitt se retrouve en retrait dans l'enquête qu'il est censé mener. C'est comme si l'auteure avait décidé d'alterner entre le mari et la femme comme véritables héros de ses volumes. Tantôt on suit plus Thomas, tantôt Charlotte et sa soeur Emily...Logiquement, le prochain tome devrait donc faire la part belle au jeune homme.

    Hormis Paul Alaric, les personnages secondaires ne m'ont pas conquise. Contrairement aux opus précédents, je ne leur ai pas trouvé de caractéristiques percutantes.

    Même la peinture de la société victorienne ou la description de la condition féminine, thèmes fétiches d'Anne Perry, m'ont paru moins bien traitées que d'habitude.

    Bref, vous l'aurez compris: Rutland Place ne m'a pas conquise. Seules les pages avec Paul Alaric (j'espère le retrouver dans la suite des aventures de Charlotte) ont vraiment retenu mon attention. Mais je continuerai avec plaisir la découverte de cette série.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 2002, 314 pages, 7,50 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Bianca et Céline.

    Billet dans le cadre du challenge Anne Perry, victorien, God save the livre 2013 ,La plume au féminin 2013 et polar historique.

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